Cinema -James Cameron déteste le cinéma en 3D

En 2010, le réalisateur James Cameron avait déjà confié à quel point l'utilisation de la 3D au cinéma était "dangereuse", à ses yeux, pour l'industrie du film. "Ça fait des années que je les (les professionnels du cinéma, ndlr) ai prévenus de l'arrivée du 3D. Ils auraient pu s'approprier cette technique pour s'en servir selon leur propre sensibilité et esthétisme. Mais on ne m'a pas écouté. Ils ont hésité, estimant que c'était un gimmick commercial tout juste bon pour les films pour enfants... ", confiait-il dans Le Figaro.

Aujourd'hui, le cinéaste, qui a depuis sorti Titanic en 3D, ne semble pas avoir changé d'avis. "Il y a plusieurs différences entre tourner en 3D et convertir un film en 3D. Avatar a changé les films, bons ou mauvais, en longs métrages potentiellement convertibles. Le problème, c'est que au lieu d'être une question posée aux cinéastes, la décision de la 3D est prise par les studios et motivée par des enjeux financiers (...) Je ne pense pas que Hollywood utilise correctement la 3D", a expliqué James Cameron, lui-même réalisateur d'Avatar, lors du forum Tag DF, centré sur les nouvelles technologies, se déroulant au Mexique.

Pour lui, certains films n'ont pas besoin de recourir à cette technique. "Man of Steel, Iron Man 3 et tous ces films n'auraient pas dû être nécessairement en 3D. Si vous dépensez 150 millions de dollars sur les effets visuels, le film va déjà être spectaculaire, parfait", juge James Cameron.

En 2012 déjà, le réalisateur de Piranha 2 avait taclé le long-métrage Piranha 3D réalisé par son confrère Alexandre Aja. "J'essaye de ne jamais dire du mal des films mais celui-ci est l'exemple typique d'une mauvaise utilisation du format. Il ressemble aux très mauvais films d'horreur en 3D des années 1970 et 1980 comme Vendredi 13", avait-il asséné. "Heureusement, le public est intelligent et va faire la différence entre les films qui méritent d'être en 3D et les autres. Quant aux studios, ils ont tout intérêt à ne pas noyer le marché".

Réf : people.voila.fr