Pour la onzième édition des Rencontres du cinéma européen, les membres de Cin'écran vous invitent en Italie. Catherine Lerooy, présidente de l'association, revient sur les débuts de ces rencontres et les temps forts de cette édition 2012.
Comment a débuté l'aventure de ces Rencontres du cinéma européen ?
Il y a onze ans, nous proposions un cycle pour les scolaires. Nos adhérents, qui sont aujourd'hui au nombre de 400, se sont montrés intéressés. Il n'y avait alors qu'un cinéma à Vannes. On sentait une certaine frustration du public face à la programmation. Puis, le multiplexe s'est installé. Nous avons signé une convention avec la mairie et Cinéville pour promouvoir l'art et essai. Avec la demande, le festival a peu à peu décollé pour atteindre son niveau actuel.
L'Europe, c'est vaste ! À nos débuts, nous programmions des films aux nationalités différentes. Pour cette onzième édition, nous tentons le coup de proposer une cinématographie entièrement italienne. Paradoxalement, seule la soirée d'ouverture ne le sera pas, ce ciné-concert ayant été programmé de longue date.
Et cette programmation, comment l'élaborez-vous ?
Un comité de sélection visionne une centaine de films pour n'en garder que 30. Nous nous déplaçons également aux festivals ou les distributeurs nous contactent directement. Bien entendu, l'ensemble des films est projeté en VOST. On rencontre ainsi l'autre, avec sa langue!
Vous proposez de nombreuses activités pour les jeunes. C'est un de vos souhaits ?
Ils ont toujours été au coeur de nos préoccupations. Traditionnellement, la séance du jeudi après-midi est familiale et les ateliers du mercredi et samedi sont réservés aux enfants. Les étudiants ne sont pas oubliés avec des projections à l'IUT, et le concours Cinézik Contest s'adresse aux jeunes.
Documentaires, courts-métrages, BO : vous organisez plusieurs compétitions. Pourquoi ?
Nous souhaitons encourager et aider la création amateur locale, par une implication concrète et des prix. Cette année nous avons reçu 80 docus, pour dix retenus, et sur 160 courts-métrages nous en gardons 18.
Quel est votre coup de coeur de ces rencontres ?
Avec les classiques comme «Le Parrain», Fellini, Rosselini, on s'est fait plaisir. Je conseille tout particulièrement les inédits des jeunes cinéastes, diffusés tous les soirs, à 20 h 30. Nous aurons peut-être un invité surprise à la soirée de clôture. Le réalisateur de «Dix hivers à Venise» Mieli Valerio va essayer de venir mardi 3 avril.
Le programme complet
Le Festival du cinéma européen, ce n'est pas seulement des films. C'est également des ateliers, compétitions, stages et conférences.
Cinéville-La Garenne
Mercredi 28 mars, à 20 h 30, ciné-concert en ouverture du festival, «The Lodger: a story of the London fog», d'Alfred Hitchcock, accompagné par le groupe Radiomentale.
Panorama du cinéma italien, sélection de 20 films, dont quatre inédits, en présence de membres de l'équipe du film.
Dimanche 1er avril, projection «Le Voleur de bicyclette», de Vittorio De Sica, suivie d'une leçon de cinéma par Stéphane Goudet, maître de conférence à Paris 1, Panthéon-Sorbonne.
Palais des arts
Jeudi 29 mars, de 9 h 30 à 12 h 30, stage de cinéma «Du néoréalisme aux années 70 : un âge d'or du cinéma italien», par Philippe Cloarec, directeur de l'association Film et culture.
Vendredi 30 mars, de 9 h 30 à 12 h 30, stage de cinéma «La comédie à l'italienne, un grand genre», par Hussam Hindi, directeur artistique du Festival du film britannique de Dinard.
Vendredi 30 mars, de 14 h à 17 h, stage de cinéma «Réaliser un documentaire : parcours du combattant ?», par Hussam Hindi.
Du 30 mars au 1er avril, compétition de films documentaires. Palmarès le 31 mars, à 18 h.
Dimanche 1er avril, à 17 h, Cinézik Contest #5. Palmarès et projection des courts-métrages et bandes originales réalisés. Accompagnement musical des meilleurs films en ciné-concert.
Samedi 31 mars, de 10 h à 12 h ou de 14 h à 16 h, ateliers de créations vidéo pour les 8-12 ans. Participation : 2 €.
IUT de Vannes
Jeudi 29 mars, à 14 h 30, conférence «La mafia dans le cinéma italien», par Jean A. Gili, critique cinématographique et historien du cinéma.
Jeudi 29 mars, à 17 h, projection «Gomorra», de Matteo Garrone.
Jeudi 5 avril, à 16 h 30, projection «Main basse sur la ville», de Francesco Rosi.