Le cinéma a un patron

 Le Conseil municipal a choisi l'exploitant du ciné qui va sortir de terre dans les mois à venir.
Une salle en centre-ville, c'est pour bientôt. (reproduction cabinet adh)

C'est la Société de développement du cinéma en Gironde, la SDCG, qui a été choisie, mardi soir, en Conseil municipal, comme délégataire pour la gestion de l'équipement municipal du cinéma.

Animée par Youen Bernard, dont l'équipe porte à bout de bras la vieille salle du Monteil depuis 2009, cette société avait déjà manifesté son intérêt pour le projet, quelle que soit la forme retenue pour sa gestion. Et elle avait fait acte de candidature pour la délégation de service public (DSP), dès que le choix de cette formule par les élus blayais, le 12 juillet dernier, avait été connu. Et dès les publications officielles, dans le Bulletin officiel des annonces de marchés publics, le Journal officiel de l'Union européenne, et « Le Film français », du cahier des charges. Un cahier des charges qui précisait que « le délégataire devra assurer la diffusion de films pour tous les publics, et d'œuvres d'art et d'essai ; l'exploitation et la promotion du cinéma ; l'animation culturelle du lieu ; et l'entretien courant ainsi que les charges de fonctionnement ».

Quatre candidats

À la surprise des acteurs locaux, quatre sociétés avaient déposé des dossiers de candidature : la SDCG, mais également les sociétés And… Action, Les Bonimenteurs (Barbezieux), Cinéode (Fontenay-le-Comte). Quatre candidats qui sont passés par les étapes d'analyse de leurs candidatures par la commission d'ouverture des plis (11 janvier), de son avis (1er février), des négociations au cours d'entretiens menés le 16 février. Puis de présentation des offres finales. Trois candidats restant en lice (And… Action, Cinéode, et SDCG).

Au terme de ce parcours, les élus sont convenus de reconnaître que la SCDG présentait « l'offre la plus complète, et celle qui assurait la redevance la plus significative (5 % du prix TTC des entrées), avec 20 % du résultat d'exploitation, porté à 25 % si ce résultat atteignait 40 000 euros ». « Et, précisait le maire, celle qui offrait la perspective financière la plus intéressante sur dix ans ».

Le Conseil a donc approuvé le contrat de DSP avec la SDCG, et autorisé le maire à le signer pour une durée de dix ans.

Six abstentions ont tout de même marqué le vote. Celles d'Alain Grellier et de Jean Lamarche. Celles, également des élus de l'opposition, en désaccord non sur le fond et la forme de l'affaire. Mais sur la politique tarifaire entérinée par le contrat. « Nous trouvons que les augmentations des tarifs sont trop importantes », soulignait Vincent Liminiana. « Le tarif de base passe ainsi de 6,50 à 7,50 €. Même chose pour les tarifs réduits et les abonnements qui passent respectivement à 6,50 € et à 6 euros. »

Entendus par le maire, ces arguments l'ont amené à proposer « de voter ces tarifs en l'état, puisque l'on ne peut pas les changer maintenant. Mais de revoir cette politique tarifaire au bout d'un an d'exploitation, après bilan du niveau de la redevance et de l'équilibre économique de l'exploitant. Ceci dit, précisait Denis Baldès, l'augmentation rapportée au saut qualitatif que va faire le cinéma à Blaye et aux tarifs constatés ailleurs, n'est pas scandaleuse ».

Source : sudouest.fr