Cannes2012 : Des comédiens sur les marches de la gloire

Les Jeunes talents Adami:

Ils sont frais, les jeunes talents, motivés et surexcités. Vingt-quatre comédiens de moins de 30 ans, sélectionnés par l'Adami, ont connu lundi leur première montée des les marches.
Ils étaient là pour découvrir le festival de Cannes, et surtout pour se montrer dans l'un des courts métrages projetés lors d'une séance spéciale. « C'est une bonne exposition », note Laure Duchet l'une de ces comédiennes,

Ils avaient tous une expérience au théâtre, ce qui leur permet  de « Tracer un chemin et de rencontrer des gens », raconte Alison Wheeler. « Oui, mais ça bloque un peu, nuance Vanessa Guide. Le théâtre m'a déjà fait rater des castings. » La télévision attire ces jeunes en quête de médiatisation. Les téléfilms, surtout. « C'est un bon tremplin vers le cinéma », estime Laure. « La téléréalité, en revanche, c'est pas notre métier », hurle Alice Pol. Tous ont un agent, dont ils ne prennent pas les conseils pour argent comptant. « Si on n'est pas un “fils de”, ou si, à 14 ans, on n'a pas déjà crevé l'écran, c'est dur d'être considéré par un agent », raconte Alison. « Je pense au contraire qu'il faut être actif, estime Yan Tassin. Envoyer des mails, appeler les agents, montrer qu'on existe. » Que font-ils des réseaux sociaux ? Un « c’est un bon outil » pour Vanessa, qui « mélange pro et perso, mais ne [s]'expose pas trop ». « Aussi bien pour garder le contact, lance Alice. Et ensuite on peut poster nos photos de tournage. » « J'arrive pas à le rendre professionnel », se plaint Alison, qui a parfois croisé « des gens bizarre qui te disent “t'inquiète pas tu tourneras à poil et en plus tu ne seras pas payée”. » « Moi j'y suis pas, renchérit Samuel Brafman, mais je suis un peu débile avec Internet. » Le jeune homme admire toutefois ses potes qui ont lancé la websérie « Le visiteur du futur ». « Leur truc au départ, ce n'était pas de faire du buzz. C'est peut-être pour ça marche aussi bien que ça. »Après le sport et la télévision, les émirats arabes investissent avec la même ardeur dans le cinéma. Et la même réussite? “On n'y est pas”, rigole Jamal Al Sharif, directeur du Dubai Studio City, qui vient d'ouvrir le dernier des dix-huit plateaux d'un complexe ultra-moderne aux allures d'Hollywood arabe. Grâce au Doha Film Institute, son festival et des coproductions prestigieuses, comme L'Or noir de Jean-Jacques Annaud, le Qatar a de l'avance. Mais Dubai et Abu Dhabi ne se laissent pas distancer. Pas une journée sur la Croisette sans une annonce de contrats majeurs, comme ce partenariat signé samedi entre le Dubai International Film Festival et la Film Society du Lincoln Center de New York. Le but, c'est d'attirer des tournages prestigieux. « Notre atout, c'est de pouvoir prendre en charge les équipes de A à Z pour un prix raisonnable, grace à l'absence de taxes» , explique Jamal Al Sharif. Mais, alibi culturel oblige, il s'agit aussi d'investir dans la production de films arabes, afin que le cinéma de la région, en pleine ébullition, puisse se positionner à l'échelon mondial.à Cannes.

Réf: 20minutes.fr