

Mais pour les Faram, habitués à l'effervescence de la vie londonienne, il n'était pas question de se retrancher épisodiquement dans une maison de campagne sans s'intégrer et participer à la vie du village. Tous deux étant passionnés de septième art, et fort concernés par les tumultueuses relations franco-britanniques, l'idée leur est venue assez naturellement de lancer un petit festival de cinéma made in UK. Cinéfol, qui s'occupe de la programmation hebdomadaire à la salle polyvalente, leur a emboîté le pas sans sourciller, mettant à leur disposition matériel et projectionniste. L'aventure était lancée.
Des réalisateurs inconnus
Voici treize ans, c'est le film de David Lean, Brève Rencontre, particulièrement cher au cœur de Michèle, qui avait inauguré la formule, et donné au passage son nom au festival. Au fil des ans, l'événement a grandi et a fidélisé son public. Bien entendu cela n'a pas été sans mal, la première année, les jeunes organisateurs avaient battu le rappel de leurs amis toulousains pour garnir les chaises (déjà) oranges. Mais au bout de cinq ans, le festival avait déjà trouvé son rythme de croisière, malgré les inévitables péripéties inhérentes à ce genre d'événement.
Version française interdite
Aujourd'hui la principale difficulté consiste à trouver des versions sous titrées de films récents en 35 mm , les copies en VO étant plus souvent au format numérique. Or Cinefol n'est pas encore équipé du projecteur idoine. Il est pourtant hors de question de projeter des films doublés ! Bien des spectateurs se sont d'ailleurs convertis aux sous titres, qui y étaient quelque peu réfractaires au début. Et si l'on préfère conserver leur intégrité aux œuvres, le public ne laisse pas son esprit critique au vestiaire, quitte à se livrer à des débats animés autour de la buvette après les projections. Une spécificité du festival qui participe pleinement à son charme.
Réf :Ladepeche .fr