Thierry Jobin, désormais à la tête de la manifestation, se refuse à montrer des œuvres exotiques pour leur seul sujet. Le festival durera du 24 au 31 mars.
Thierry Jobin, nouveau directeur du festival.
Image: Keystone
Pas moins de 118 films attendent les amateurs de cinéma dès le 24 mars à Fribourg. Le Festival international de films de Fribourg (FIFF) a dévoilé mercredi l’ensemble du programme de sa 26ème édition, la première sous la houlette du critique Thierry Jobin.
Fidèle à sa tradition, le FIFF a pour vocation de rendre accessible au public des réalisations trouvant rarement ou pas du tout leur place dans le système de distribution traditionnel. Mais la priorité du FIFF est de montrer de bons films. Pas question de passer des films prétexte pour discuter de certains thèmes, a expliqué Jobin.
L’Afrique grande absente
Le cinéma d’Afrique noire est peu représenté au festival. le directeur ne l’a pas caché. C’est actuellement difficile de trouver des films «regardables», même s’ils présentent un intérêt d’un point de vue journalistique ou sociologique. Ce qui ne signifie pas que le cinéma politique ou social ne soit pas présent. Plusieurs longs métrages traitent de questions sociales actuelles, comme «Asmaa», de l’Egyptien Amr Salama, portrait d’une jeune quadragénaire séropositive. Dans «The last friday», le Jordanien Yahya Al-Abdallah dépeint le quotidien d’un chauffeur de taxi dans les rues d’Amman.
Avec «Lucky», Avie Luthra met en scène l’amitié entre un jeune garçon en quête d’une vie meilleure dans les townships d’Afrique du Sud et une vieille voisine d’origine indienne. Citons encore «Never Too late» du réalisateur israélien Ido Fluk, et le film philippin «Fable of the Fish», d’Adolfo Borinaga Alix Jr.
Douze films en compétition
Comme d’habitude, la compétition internationale et la compétition de courts métrages sont les points forts de la programmation du festival. Cette année, douze films, venus de 12 pays différents, se disputeront le «Regard d’Or», le Grand Prix du Festival de Films de Fribourg, doté de 30 000 francs. Douze productions récentes en provenance d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique. Cette année, le Proche et le Moyen-Orient sont également présents dans la compétition avec des films de Jordanie, d’Egypte et d’Iran.
Source : tdg.ch